-Mahamat est arrivé avec une rougeole très sévère. Orphelin agé d’1 an d’un poids de 5 kg 900. Diarrhées, fièvre, vomissements. Alimenté par sonde, il est décédé.

-Youssuf, orphelin. A été traité pour diarrhées et vomissements. Est retourné ensuite dans sa famille.

-Le 20 juillet, naissance d’un prématuré : 550 grammes. Décédé après 1 jour.

-Reçu second bébé prématuré : 840 grammes. Système respiratoire insuffisant. Est décédé après quelques heures.

-Miramai, orpheline. Née en juin 04. A été soignée avec antibiotiques et retournée dans sa famille.

-Hassan : orphelin et jumeau, âgé de 15 jours. Il est arrivé le 19 août. Est nourri au lait spécial Pregomin.

-Ache : orpheline, née en janvier 05. Est arrivée le 26 août, gravement blessée d’un terrible accident en camion. Beaucoup de gens et sa mère sont décédés dans cet accident. A reçu beaucoup de soins et va très bien à présent. Son père cherche une femme qui pourra garder cet enfant à sa maison.

-2 bébés prématurés sont nés le 29 août. L’un d’eux est décédé le même jour, trop faible. L’autre est traité aux antibiotiques et nourri au lait maternel.

Orphelinat Bakan Assalam
BP 24, Abéché
Tchad

ACTIVITES DE LA SMI


Consultations en ville :
Le travail de la SMI s’est poursuivi tout au long de l’année, au rythme de 3 consultations hebdomadaires habituelles, auxquelles venaient s’ajouter les consultations pour les orphelins de brousse et les urgences. Nous avons suivi les orphelins de la ville une fois par semaine en moyenne. Nous avons continué à soigner les nouveaux-nés malades et essayé d’aider des femmes présentant des problèmes d’allaitement. Nous avons essayé de suivre les enfants prématurés qui venaient à la consultation ou après leur hospitalisation à la pouponnière jusqu’à ce qu’ils avaient 9 mois et soient complètement vaccinés.
Vu le manque de personnel médical, les visites dans les familles en ville étaient très sporadiques.
Avant la saison des pluies, Maïmouna, aide soignante du Cameroun est venue nous aider pour les consultations SMI et la pouponnière.

Sorties en brousse :
Pour les sorties en brousses nous avons connus pas mal de difficultés. A la fin de l’année 2003 notre ancien chauffeur tchadien nous a quitté. Nous avons essayé de trouver des solutions intermédiaires et une sortie a été effectuée sans chauffeur tchadien. Cela a été une sortie assez pénible (difficulté de trouver les enfants, le chemin…) et pour nous une solution à court terme. A partir de mars nous avons de nouveau trouvé un chauffeur, Ismaël, qui était prêt à travailler avec nous. Jusqu’à la saison des pluies qui a commencé assez tôt, nous avons pu faire régulièrement les sorties. Nous étions contents du travail de notre chauffeur. Avec son bons sens d’orientation, nous avons facilement trouvé les enfants et l’accueil dans les familles était toujours très chaleureux. Ces visites nous permettent d’approfondir le contact avec les familles des orphelins et sont très appréciées par celles-ci.

Torani :
Anne Pénabeye a terminé son contrat fin août. Les orphelins sur place n’ont pas été suivi à notre satisfaction. C’est pourquoi nous avons décidé de suivre les orphelins de Torani et des alentours depuis Abéché.
Avant la saison des pluies, l’agrandissement de la salle d’accouchement a été terminé, mais avec le départ d’Anne Pénabeye nous n’avons pas encore de sage-femme sur place. Un couple (infirmier/matrone) est prévu pour Torani .

Formation de matrones :
Dans la région du Ouaddaï, le besoin de formation de matrone est très grand. Evelien Hermsen, qui a travaillé 4 mois avec nous, a fait plusieurs formations de santé avec le personnel et en ville. De voir le grand intérêt pour ce genre de formation, a été très encourageant.

Les pauvres :
Nous avons continué de distribuer du mil et un peu de lait à une dizaine de familles pauvres. Avec quelques uns nous avons arrêté parce qu’ils sont capables de subvenir à leurs besoins.

STATISTIQUES POUR L’ANNEE 2004

Admissions d’orphelins à la SMI en 2004

Actuellement, nous suivons 176 orphelins, dont 144 en brousse et 32 en ville.

Causes des décès des mères d’orphelins :

• Rétention placentaire : 24,7%
• Hémorragie : 18,8%
• Paludisme présumé: 0%
• Méningite : 0%
• Infection puerpérale, fièvre : 3,5%
• Suspicion HIV : 2,4%
• Vomissement : 1,2%
• Morsures de serpent ou scorpion : 5,9%
• Autres causes : 28,2% (embolie pulmonaire, tuberculose, ictère, tétanos, empoisonnement,
• anémie,..)
• Cause inconnue : 15,3%

Hamed Nourja Carmen Weise, Agathe Burrus, Ariane Gurtner, Marianne Dietter, Ina Stöcker, Joan et Robert Halkyard
Avril-Déc 2004 : Hamed Nourja, Marianne Dietter, Maïmouna, en formation : Ina Stöcker, les Halkyard

• Orphelins : 23
• Nouveaux-Nés : 10
• Prématurés : 20
• Malnutris : 3
• Abandonnés
• Autres : 1
• Décès : 10

Cette année, nous avons accueilli 57 enfants à la Pouponnière.

Utilisation du lait spécial :

Fatimé Ibrahim – Orpheline – Prématil durant 2 mois
Mariam – Prématurée – Prématil pendant 1 mois
Zénéba – Orpheline – Alfaré pendant 1 mois et Prégomin pendant 2 mois
Méramaï – Orpheline – Prégomin pendant 1 mois

A la Pouponnière, nous avons eu des orphelins de petits poids, qui ont dû rester chez nous pour un certain temps, mais la réintégration dans leur famille n’a pas posé trop de problèmes.
Le chiffre des nouveaux-nés a augmenté à cause des cas de tétanos qui ont visiblement subi une hausse! Il y a eu plus de cas qui ont pu être suivis à la SMI et seulement quelques uns ont du être hospitalisés.
Pour les bébés nés prématurément, il n'y a rien à signaler. Un apport d’oxygène pourrait être une aide, mais nous n’avons pas encore l’autorisation.
Un projet de jeunes français nous permet d’acheter une installation solaire pour faire fonctionner les couveuses, un frigo solaire et quelques lumières. Ca va être d'une grande aide pour les prématurés.
Le nombre de malnutris pris en charge a baissé, puisque nous ne sommes plus assez nombreux pour effectuer ce travail. Les enfants que nous avons hospitalisé ont été très malades et n’ont pas survécu. Un suivi étroit à la SMI nous semblait plus réaliste et les résultats ont été bons, dans les cas où la maman s’est investie. Le rêve serait la construction d'un centre nutritionnel à Abéché…

Le travail s’est continué à Matadjéné en 2004 avec un infirmier et une matrone sur place. Les problèmes d’eau et la faible pluviométrie ont eu pour conséquence un départ important de la population pour des lieux plus appropriés pour l’élevage. Le nombre des nouveaux cas est en moyenne de 40 malades par mois. Il y a eu 16 accouchements au dispensaire. Les malnutris sont assez nombreux mais les parents s’investissent peu pour leurs enfants.

Nous sommes reconnaissant pour votre aide sans laquelle nous aurions du mal à fonctionner. Notre souhait tout comme le votre est de venir en aide au plus démunis et permettre au Tchad de se développer en aidant sa population à tous les niveaux (nourriture, hygiène, eau, scolarité, justice…) Notre travail est une goutte d’eau mais quelle joie de voir des enfants qui étaient condamnés, grandir et s’épanouir. Nous rencontrons cependant de grandes difficultés : manque de personnel, présence des ONGs qui bouleversent le fragile équilibre… (cependant eux aussi font un travail remarquable auprès des réfugiés du Darfour, et ce déséquilibre est quasi inévitable), difficultés devant les autorités musulmanes ... Nous réfléchissons à ce que nous devrions faire face à ces obstacles. Nous sommes convaincus que notre place est encore ici à Abéché et que notre aide est nécessaire et appréciée. Nous recherchons des sages-femmes Tchadiennes pour nous aider. Ceci qui permettrait à notre infirmière de pouvoir reprendre les visites en brousse, des formations de matrones... les idées ne manquent pas mais il faut un peu de temps pour mettre tout en route. Merci pour votre compréhension et pour tout l’intérêt que vous portez à notre travail et au Tchad.

Abéché, le 03/05/2005