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Accueil//Chroniques du Tchad
naissance d'un enfant selon les coutumes traditionnelles 26/08/2006 - Lu 1572 fois



Avril 2006

Quoi de neuf à l’orphelinat
Six mois déjà au Tchad que le temps passe vite !
Ce mois ci il a fallu nettoyer le château d'eau et vivre un peu comme au camping (sans eau courante !). Grâce à un don anonyme nous avons pu équiper deux maisons en panneaux solaires . Deux sorties en brousse pour visiter les orphelins ont été effectuées. Du côté des missionnaires il y a 1 français 1française 2 allemandes
et 1 américain alors quelle langue faut il parler au moment du repas?!!!. un petit bébé malnutri (de 800g) n'a pas pu survivre et nous avons été obligés de le ramener dans sa famille pour l'enterrement. L'insécurité générale dans la région a augmenté, elle rend les déplacements toujours plus difficiles. A l'heure actuelle nous ignorons comment la situation va évoluer car il y a des combats un peu partout.

La dernière fois je vous avais partagé un petit aspect de la vie des mendiants de l'école coranique je vous livre aujourd'hui une coutume locale.

La naissance d'un enfant selon les coutumes traditionnelles :

"Les gens d'ici ont une coutume lorsqu'une fille est mariée il faut absolument qu'au bout d'un an elle mette au monde un enfant. Lorsque l'enfant est né la sage-femme prend une lame de rasoir neuve lavée à l'eau de cologne ou passé à la flamme pour couper le cordon ombilical. On met par terre devant la maison une branche de "ouchar" pour que les gens sachent que la femme enceinte a bien accouché. Si le premier né est un garçon c'est une joie immense pour toute la famille si le premier enfant est une fille la joie est grande aussi mais pas aussi grande que celle causée par la venue d'un garçon. Les femmes viennent saluer la nouvelle maman mais on ne laisse pas entrer une femme porteuse d'un mauvais sort de crainte que le bébé ne meure … Le septième jour on vient scarifier l'enfant sur la poitrine [ou sur le visage] pour éviter les palpitations. On lui coupe la luette pour le protéger de l"'oiseau de malheur" [ litt. têr al iyyâl] et on lui rase la tête. On dit que lorsqu'une femme vient de mettre au monde un enfant un oiseau nocturne viendra survolera la maison et poussera un cri. Si le bébé entend ce cri , l'oiseau lui prendra quelque chose le rendra de ce fait très malade. Pour éviter cela on brûle le nourrisson au milieu du front et au bas du dos avec un tison de jujubier. Ensuite on lui donne à manger du beurre et on lui tamponne le nombril avec de l'huile pour éviter que celui ci ne s'infecte et ne gonfle".

Le septième jour les parents achètent au marché une vache, un mouton, ou un coq selon les moyens financiers et font venir la famille, le voisinage et le marabout pour un grand repas. Celui ci tient deux chapelets dans ses mains qui correspondent chacun à un nom pour l'enfant qu'il a choisi lui même. Ensuite il invite la mère à tirer au sort un chapelet. Le marabout annonce ensuite à voix haute devant toute l'assemblée le nom de l'enfant. »

Recevez Chers amis mes salutations les plus chaleureuses,

Christian BLATTES

(= wa alaykum salam)

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